vendredi 30 avril 2010

mardi 27 avril 2010

1km à pied… ça uuuse, ça uuuuse….

Ah, la Kadisha !

Mon ancienne maitre de stage de l’Ifpo avait décidé de mettre en place une journée dans la Kadisha, avec un guide. Devant cette idée lumineuse, que dis-je, cette opportunité unique, ni une ni deux je réponds présente. Enfin..

Le rendez-vous était donné à 7h15 devant le musée national, lequel se trouve à 7min à pieds de chez moi. La veille, plus que motivée, je m’autorise tout de même une sortie mais je rentre me coucher pas trop tard, je suis à fond !

Jour du départ, 7h25, je reçois un appel qui me réveille. 7h25 ???!! : « Laure, où tu es ? Tu as oublié de te réveiller ? ». Euh.. Non j’ai pas fait ça quand même ? Si ? Si !

ARG ! pas ça ! pas la panne de réveil aujourd’hui ! « Je peux être là dans 5 min, c’est bon ? ». « oui allez, on t’attend ! ».

OK donc là, grosse panique, clairement. Je suis juste en nuisette. Ni une ni deux je saute dans un jeans, j’enfile un débardeur et me voici prête. Ah non. Il me faut des chaussures. La Qadisha, c’est pas la montagne ça ? Bof, des ballerines feront bien l’affaire non ? De ttes manières, j’ai que ça et surtout, c’est pas comme si j’avais le temps de tergiverser là tout de suite!

Voilà comment un sprint et 2 bonnes heures de car plus tard, je me suis retrouvée en ballerines dans la Kadisha.. Et bien détrompez-vous, je m’en suis très bien sortie ! Enfin sauf à un moment… Ms sinon j’ai escaladé, grimpé, marché, marché et encore marché pendant 6h avec mes ballerines !

La Kadisha, c’est sublime (cf les photos), c’est calme (sauf quand on croise un autre groupe de touristes-randonneurs) et il y a pleins de monastères construits dans des grottes à visiter. La Qadisha, ça peut aussi être une promenade spirituelle. Tout le chemin est en effet parsemé de croix. Elles seraient au nombre de 12, ce qui permettrait de faire un chapelet à chacune d’entre elles.

La pause déjeuner s’est faite dans un restaurant situé au milieu de nulle part mais qui était complet et qui servait surtout de ces mezzes… mmmmmm j’en rêve encore ! La table en était entièrement recouverte ! Le tout arrosé d’arak et égayé par de la musique traditionnelle, c’était parfait !

La suite de la marche était difficile mais il faisait tellement beau et les paysages étaient tellement beaux que ça en valait la peine ! Retour sans encombre dans le bus, au top, toujours.

Je ne vous parlerais pas des courbatures que j’ai eues dans les jours qui ont suivi ni de l’état de mes ballerines.

…..ça uuuse les souliers…. !












Le petit cheval dans le mauvais temps, Qu'il avait donc du courage...


Pour la petite histoire, il fut créé en 1918 ds la forêt des Pins. Bon à savoir, en face de l’hippodrome se trouve la Résidence des Pins, demeure actuelle de l’ambassadeur de France au Liban.

Tous les dimanches, il y a les courses. Et à ces courses, il y a tous les libanais. Enfin plutôt devrais-je dire des libanais de toutes sortes : du plus riche qui fume allègrement son cigare en costard et qui mise des sommes plus ou moins astronomiques au chauffeur de taxi venu miser la somme minimale : 5000LL.
Accompagnant une amie journaliste qui devait interviewer le directeur de l’hippodrome pour un papier, nous nous sommes retrouvées à ce qui est considéré comme la cantine grand luxe de l’hippodrome, avec télévision intégrée (laquelle retransmet des courses françaises et sur lesquelles les Libanais peuvent miser du Liban) et bien évidemment vue sur les pistes de courses.

Nous sommes les seules femmes. L’univers est masculin, la moyenne d’âge doit être de 60 ans. L’ambiance est à la bonne franquette, les chaises et tables en plastique. Rapidement, la table en question est recouverte de mezzes en tous genres. Une fois repues de ce repas gratuit et des plus consistants, nous avons rencontré le «preneur de paris». Il travaille à l’hippodrome depuis 20 ans et ne semble pas y être attaché outre mesure. C’est visiblement un job alimentaire.
L’interview se poursuit donc.. mais plus il avance, plus il dérive. Méchamment. C'est-à-dire que nous en sommes arrivés –tout de même !- à la phrase suivante, lancée avec conviction par notre interlocuteur : « les femmes, c’est comme les slips, tu peux en changer tous les jours ». Pour la poésie, on repassera.
Ah tiens, ça tombe bien, une course va commencer, là tout de suite, tiens, si on la regardait hein ? Oui quelle bonne idée ! Les courses, c’est quelque chose. L’ambiance est particulière. Plus les chevaux avancent, plus c’est l’hystérie dans les gradins ! On applaudit, on escalade la barrière pour être encore plus près, on crie !
Finalement, il semblerait que la course et la mise n’ont que peu d’importance. Ici, on vient surtout se retrouver entre copains de courses et passer un bon moment.
Lorsque nous allons dire au revoir au directeur de l’hippodrome, celui-ci nous répond par un «Revenez quand vous voulez, avec des amis, pour déjeuner et pour voir les courses!»
Avis aux amateurs! Ce qui est sûr c'est que ce n'est pas tombé dans l’oreille d’une sourde!




lundi 26 avril 2010

Lau au bout du monde!

Petit message rapide, parce que je viens à l'instant de me lancer dans un projet des plus fous: faire un tour du monde en 80 jours, grâce à France Soir.
Oui oui...
Pour m'entendre vous raconter la muraille de Chine ou mon deuxième saut à l'élastique, un petit vote de votre part, c'est ici que ça se passe:
http://reportour.francesoir.fr/LaureRoldes

lundi 5 avril 2010

Jeûne et chocolats



Ce que vous avez raté depuis mon absence blogguesque: tout le périple Carême, semaine sainte, Pâques. Et oui parce que le Liban est un pays multi-confessionnel, ça vous savez, mais c’est surtout un pays très religieux.

C'est-à-dire que pour le premier jour de Carême, on peut croiser au Liban nombre de chrétiens pratiquants avec une croix dessinée discrètement sur le front.

Ensuite, il a toute la période de carême, souvent bien suivie par les libanais chrétiens pratiquants. On peut ainsi trouver dans les restaurants du quartier est (chrétien) des menus adaptés estampillés d’un « spécial carême » à savoir plats cuisinés sans viande. Un tas de spécialités libanaises font ainsi leur apparition, uniquement sur cette période : on notera par exemple les excellentes kebbes farcies à la citrouille (et non plus à la viande).

Une semaine avant la fin du carême, il y a la semaine sainte. Au programme régime sans viande ,recueillement, messes et processions avec des bougies toutes plus kitschs les unes que les autres.

Inutile de vous dire qu’entre temps les œufs et poules en chocolat ont fleuri de part et d’autre dans les supermarchés. Ca et tous les kits pour décorer les œufs. A croire que le monop du coin se transforme le temps du carême en magasin Loisirs et Créations. Si si ! L’idée c’est qu’il faut vraiment le vouloir pour ne capter que bientôt on se gavera de chocolats.

Arrive le fameux moment : le vendredi saint (allez, petit cours de rattrapage catéchisme : le christ meurt) suivi de près par le dimanche saint (le christ ressuscite, ndlr). Une des traditions la veille du vendredi saint et de faire « le tour des églises » comme me l’a proposé une amie. L’idée étant de visiter plusieurs églises dans la journée pour bien se recueillir. Bon à savoir, sur ce week-end de 4 jours, les églises sont bondées. Il y a des gens dedans, dehors, bref de partout dans un périmètre assez important. Il y a aussi des chants qui retentissent dans les haut-parleurs sortis spécialement pour l’occasion, en un mot comme en cent : c’est la liesse généralisée –toujours dans les quartiers chrétiens, s’entend- Les quartiers de l’ouest continuent à vivre comme si de rien n’était. Pour faire ses courses de quartiers sur ce week-end par exemple, oubliez les quartiers chrétiens : tout sera fermé.

Bon, et depuis tout à l’heure vous vous demandez pourquoi j’ai mis en photo ces sablés, et quel est leur rapport avec Pâques. Ces sablés s’appellent des maamouls. Il en existe de trois sortes différentes : aux pistaches, aux noix et aux dattes (mes préférés..) Ces spécialités culinaires libanaises sont les gâteaux de Pâques, on ne les trouve qu’à Pâques (bon, c’est vrai qu’on peut en trouver hors période de Pâques mais disons qu’ils sont nettement moins en profusion). La forme de ces sablés tient du moule en bois qui les contient l’espace d’un instant. Ces moules sont souvent réalisés de manière artisanale, et leur forme diffère selon la nature du fourrage du sablé. Les allongés seront réservés aux pistaches, les plus ronds aux dattes et les derniers aux noix. Comme ça pas de mauvaise surprise comme avec le chocolat : on sait ce qu’il y a dedans !

Sur ce je m’en vais manger un ou deux (ou trois) maamouls en vous souhaitant de joyeuses fêtes de Pâques !