mercredi 26 mai 2010

Merveille du monde, fais ton apparition!

Donc vendredi dernier, je me rends compte que je n'ai pas encore visité les grottes de Jeita. Je me dis que ce n'est peut-être pas si grave, au final de rater ça... Dans une grotte, il fait froid et sombre, non? Et puis en plus on a une chance sur deux de se prendre une petite grosse goutte sur la tête. Et puis et puis et puis....Heureusement le Petit Futé (toujours lui!) stipule que c'est ABSOLUMENT à faire avant de quitter le Liban. Bonne pâte, je m'exécute.

Pour la partie historique: Situées à 18 km au nord de Beyrouth, les grottes de Jeita s'étendent sur deux niveaux, une galerie supérieure (découverte en 1958), qui se fait en marchant, et une deuxième galerie, inférieure (découverte en 1836), qui nécessite de prendre une petite barque.
Elles offrent un spectacle grandiose de galeries, sur un parcours de plus de 750 mètres pour le visiteur (sur 2200 mètres reconnus par les spéléologues tout de même).

Les cavernes ont été fermées au public en raison de la guerre civile libanaise en 1978. Les deux tunnels menant à la partie inférieure et supérieure de galeries ont été utilisés pour stocker des munitions, l'extérieur des bâtiments été utilisé à des fins militaires. Les grottes ont été rouvertes au public en 1995.

Bon à savoir: l'été approchant, les scolaires sont visiblement friands de ce genre de visite et encombrent bruyamment les files d'attente.
Il n'en demeure pas moins que lorsque l'on pénètre dans la grotte, le silence se fait. C'est plutôt calme à l'intérieur, et pour cause; l'endroit est tellement beau, tellement impressionnant qu'il n'y a pas de mots pour décrire l'impression que ça fait d'être au milieu de tout ça. Et ça n'en finit pas. C'est immense et c'est trop beau. Vraiment. Des stalactites et des stalagmites par milliers. Certaines qui ressemblent à des brocolis, d'autres à des forêts, d'autres à des champignons.. L'imagination divague volontiers dans cette grotte qui concoure tout de même pour faire partie des 7 merveilles du monde!!!

Impossible de prendre des photos sous peine de détériorer la grotte, j'ai donc acheté des cartes postales que j'ai ensuite photographiées, rien que pour vous:








Si "on a aimé" (comme on dit ici), on VOTE pour qu'elles fassent partie des 7 merveilles du Monde!!! C'est ici que ça se passe:
http://www.new7wonders.com/community/en/new7wonders/new7wonders_of_nature/voting

Réunion chez l'émir Bachir Chehab II


Samedi dernier, j'ai rendu visite à un Émir. Oui oui! Dans son palais, la maison de la religion (beit=maison, dine=religion).

Pour la description wikipédienne (si si, c'est un adjectif)

"Ce palais a été construit au début du XIXe siècle par l'émir Bachir Chebab II, grand émir ou prince du Liban. Sa tombe se trouve dans un jardin près du palais. Depuis 1943, il est la résidence d'été des présidents de la république libanaise.

Il se divise en trois grandes parties. La première est constituée d'une vaste cour, bordée d'une aile destinée à l'origine aux hôtes du palais. La partie centrale, merveilleusement décorée de sculptures, de boiseries et de mosaïques polychromes, était réservée aux réceptions officielles et à l'administration. La troisième partie, ou Dar el-Harîm, comprenait les appartements privés de l'émir, les cuisines et le "hammam", l'un des plus beaux spécimens du genre. Le palais est situé au milieu de jardins et de vergers. "

Mes impressions: "nan je disais, c'est loin mais c'est beau". Trêve de galéjade, Beiteddine, ce n'est pas très loin de Beyrouth (environ 1h de voiture) et c'est vraiment beau.

La première partie c'est effectivement une grande cour, sans trop d'intérêt, sauf peut-être la vue qu'elle offre sur le Chouf. Dans l'aile destinée aux hôtes, il y a actuellement une exposition sur Oum Kalsoum, celle-là même qui avait été présentée à l'Institut du monde arabe, à Paris, il y a un petit moment de cela.

Le plus impressionnant je pense, c'est le hammam, qui est vraiment bien conservé. Et qui m'a rappelé quelques petits souvenirs (pour ceux qui auraient oublié, cf mon article "Ou la dose de savon d'Alep pour environ une vie" ;) Le même sol en marbre, la même configuration, le même plafond à trous pour laisser la vapeur s'échapper etc etc. Pour peu, j'aurais halluciné une mama syrienne sortir de là avec un gant de crin et du savon d'Alep à la main, prête à me récurer la peau!


Le reste, l'exposition, dans une des ailes, d'armes en tous genres et de pots en argile en veux-tu en voilà, est relativement sans intérêt, quand on a déjà passé des heures dans le musée national de Syrie. Au risque de choquer, au final tout se ressemble, un peu, quand même. Disons que j'ai traversé l'aile pour avoir bonne conscience mais c'était plutôt au pas de course et sans engouement.

En revanche, on peut facilement s'attarder sur les jardins qui sont très bien entretenus. Et aussi sur LE cèdre (qui sera probablement le premier et le seul grand et beau cèdre que j'aurais vu au Liban en 9 mois!!).

Place aux photos:




Ah mon beau château, ma tantirelire lire, ah mon beau château, ma tantire lire lo


Virée dans le Chouf avec au programme Beittedine et Deir el-Qamar. Entre les deux, Monsieur le chauffeur nous propose de nous arrêter au Château Moussa, très apprécié des Libanais (et visiblement des bus scolaires, ce jour-ci :)
-Euh, d'accord, pourquoi pas, mais c'est quoi, au juste, le "château Moussa"?

Pour la petite histoire made in le guide Le Petit Futé:
" il est l'oeuvre d'un libanais, Moussa el Maamari. En 1945, ce fougueux garçon fut repoussé par la lycéenne dont il était amoureux, laquelle était décidée à ne se marier qu'avec quelqu'un dont le père possèderait un château. Or Moussa appartenait à une famille très modeste [...] Évincé par la belle, Moussa se jura de construire de ses ses propres mains le château qui lui manquait. Ce qu'il a fait. [..] Doté de peu de moyens, il acheta un petit terrain et transporta une par une et sur son dos les pierres qui composent aujourd'hui l'édifice."
Pour information, "la légende veut que Moussa soit toujours vivant, reclus, gagné par la folie."

Voilà donc comment je me suis retrouvée devant ce qui peut être, je pense, considéré comme le château le plus kitsch de tous les temps.

Je vous laisse en juger par vous-mêmes, les détails valent le détour: