Pour ceux qui se disent que la voiture pour faire 100 mètres, c'est sympa mais que bon, tout de même, Beyrouth, ça fait 20km² à tout casser donc sans rire, y'a quand même une infime (si ce n'est une immense) possibilité de tout faire à pied, non?
Bien vu.
C'est là qu'intervient une idée lumineuse menée à bien par un étudiant historien libanais: Walk Beirut.
Walk Beirut c'est une marche de 5h à travers Beyrouth. Départ près de A.U.B (American University of Beirut) pour finir dans le jardin Samir Kassir.
La marche regorge d'anecdotes en tous genres, la plupart historiques ou en rapport avec la guerre.
Le guide nous demande en effet de bien visualiser l'immeuble ci-dessous, qui surplombe en quelques sortes la ville, et qui fut le refuge des snipers (dont les tirs peuvent atteindre jusqu'à 4km) pendant la guerre civile de 1975.
Le guide nous arrête devant un immeuble tout nouveau tout beau qui jouxte un immeuble moins nouveau mais au charme désuet, et nous explique le problème qu'ont les propriétaires aujourd'hui. Avant, les locations étaient d'une durée improbable. A savoir facilement 40 ou 50 ans, voir plus. Ce qui explique le fait que certains propriétaires n'ont toujours pas récupéré leurs droits sur leur bien et que des locataires continuent à payer un prix dérisoire pour un loyer engagé il y a plus de 50 ans. Ce qui explique également que certains immeubles sont en quelque peu piteux état.Une autre chose qui explique l'état de délabrement de certains immeubles: leur résistance contre SOLIDERE, la Société Libanaise pour le développement et la Recontruction, société qui a pris en main la recontruction du centre-ville depuis 1993 dans un plan ambitieux ,qui n'est pas pour plaire à tous.
Si les bâtiments sont en effet rehabilités, leur charme originel n'est plus. Le centre-ville, Downtown Beirut, s'il est aujourd'hui reconstruit, n'est plus tout à fait (pour ne pas dire plus du tout) habité. Il y a peu de rues dans ce centre-ville qui sont d'époque. Toutes ont été entièrement recontruites. On se croirait dans un décors en carton-pâte, alors même que SOLIDERE a tenté de reproduire au mieux les bâtiments détruits. Dommage.
Petit arrêt lors de la marche devant ce qui s'appelle la ligne verte et qui partageait Beirut Ouest (à dominante musulmane) du côté de Hamra, et Beirut Est (à dominante chrétienne), du côté de Achrafieh lors des affrontements de 1975.
Une autre explication s'engage devant l'ancien hôtel Holiday Inn (ou ce qu'il en reste, unfortunately) construit dans les années 1975 et qui fut pris d'assaut par les snipers lors de la guerre civile. Résultat sanglant puisque c'est pas moins de 800 corps qui furent tirés des décombres une fois le combat fini.
La marche compte également un arrêt dans le vieux quartier juif, avec sa synagogue, dans un piêtre état également suite à la guerre civile. La règle qui règne est en effet que c'est aux communautés religieuses de s'occuper de la rénovation de leurs bâtiments. Le problème étant dans ce cas que la plupart des juifs ne sont jamais revenus après la guerre civile. Ils ont en effet préferé s'installer dans leur pays d'accueil. Il n'en demeure pas moins que lorsque nous sommes passés devant la (très belle) synagogue, des ouvriers d'attelaient à lui rendre son apparence originelle. Malheureusement pas de photo de cette synagogue, les policiers veillaient au grain et étant donné que nous étions les seuls êtres humains (en plus des ouvriers) à la ronde, mieux valait pour nous de nous tenir aux consignes no pictures, étant donné que non loin de là était la résidence d'un homme politique très connu.
C'est là que je vais faire comme dans la visite: une pause au bout de deux heures (ba oui, quand même, y'a une limite à notre soif d'apprendre) et je reviens dans un deuxième message tout chaud tout beau :)
Bien vu.
C'est là qu'intervient une idée lumineuse menée à bien par un étudiant historien libanais: Walk Beirut.
Walk Beirut c'est une marche de 5h à travers Beyrouth. Départ près de A.U.B (American University of Beirut) pour finir dans le jardin Samir Kassir.
La marche regorge d'anecdotes en tous genres, la plupart historiques ou en rapport avec la guerre.
Le guide nous demande en effet de bien visualiser l'immeuble ci-dessous, qui surplombe en quelques sortes la ville, et qui fut le refuge des snipers (dont les tirs peuvent atteindre jusqu'à 4km) pendant la guerre civile de 1975.
Le guide nous arrête devant un immeuble tout nouveau tout beau qui jouxte un immeuble moins nouveau mais au charme désuet, et nous explique le problème qu'ont les propriétaires aujourd'hui. Avant, les locations étaient d'une durée improbable. A savoir facilement 40 ou 50 ans, voir plus. Ce qui explique le fait que certains propriétaires n'ont toujours pas récupéré leurs droits sur leur bien et que des locataires continuent à payer un prix dérisoire pour un loyer engagé il y a plus de 50 ans. Ce qui explique également que certains immeubles sont en quelque peu piteux état.Une autre chose qui explique l'état de délabrement de certains immeubles: leur résistance contre SOLIDERE, la Société Libanaise pour le développement et la Recontruction, société qui a pris en main la recontruction du centre-ville depuis 1993 dans un plan ambitieux ,qui n'est pas pour plaire à tous.
Si les bâtiments sont en effet rehabilités, leur charme originel n'est plus. Le centre-ville, Downtown Beirut, s'il est aujourd'hui reconstruit, n'est plus tout à fait (pour ne pas dire plus du tout) habité. Il y a peu de rues dans ce centre-ville qui sont d'époque. Toutes ont été entièrement recontruites. On se croirait dans un décors en carton-pâte, alors même que SOLIDERE a tenté de reproduire au mieux les bâtiments détruits. Dommage.
Petit arrêt lors de la marche devant ce qui s'appelle la ligne verte et qui partageait Beirut Ouest (à dominante musulmane) du côté de Hamra, et Beirut Est (à dominante chrétienne), du côté de Achrafieh lors des affrontements de 1975.
Une autre explication s'engage devant l'ancien hôtel Holiday Inn (ou ce qu'il en reste, unfortunately) construit dans les années 1975 et qui fut pris d'assaut par les snipers lors de la guerre civile. Résultat sanglant puisque c'est pas moins de 800 corps qui furent tirés des décombres une fois le combat fini.
La marche compte également un arrêt dans le vieux quartier juif, avec sa synagogue, dans un piêtre état également suite à la guerre civile. La règle qui règne est en effet que c'est aux communautés religieuses de s'occuper de la rénovation de leurs bâtiments. Le problème étant dans ce cas que la plupart des juifs ne sont jamais revenus après la guerre civile. Ils ont en effet préferé s'installer dans leur pays d'accueil. Il n'en demeure pas moins que lorsque nous sommes passés devant la (très belle) synagogue, des ouvriers d'attelaient à lui rendre son apparence originelle. Malheureusement pas de photo de cette synagogue, les policiers veillaient au grain et étant donné que nous étions les seuls êtres humains (en plus des ouvriers) à la ronde, mieux valait pour nous de nous tenir aux consignes no pictures, étant donné que non loin de là était la résidence d'un homme politique très connu.
C'est là que je vais faire comme dans la visite: une pause au bout de deux heures (ba oui, quand même, y'a une limite à notre soif d'apprendre) et je reviens dans un deuxième message tout chaud tout beau :)
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