mercredi 8 février 2012

Ce n'est qu'un au revoir!

Il serait quand même temps de clore ce chapitre... Après 9 mois de wel3aaane (c'est la fêêêête), de doodoo shots (shots de vodka avec pulco, olive et... goutte de tabasco), de plage, de nourriture délicieuse, de découvertes et de rencontres, je suis rentrée en France, le 20 juin 2010. Retour épique et chargé (vous vous en doutez), mais je me suis tout de même delestée de 300 euros de surcharge de poids (pour la valise hein, pas pour moi. quoique..) pour cause de blindage de valise de vernis en tous genres (c'est moins cher là bas mais à ramener en France finalement je me demande...) et de boules de chenklich, de zaatar, d'un peu du Liban en quelques sortes.
Et voilà. Retour à la vie parisienne, métro, boulot, dodo, et parfois wel3ane qd même. Alors certes, "j'ai quitté" le Liban, comme ils disent, mais le Liban, une fois qu'on y est allé, on veut y retourner. Comme un besoin de retour aux sources, de retrouver cette gentillesse qui caractérisent les habitants du "plus beau pays du monde" (tu as suuuuu?). Alors on y retourne quand on peut (pour ma part c'était 3 semaines en août-septembre 2011) et on essaye de faire découvrir ces quelques kilomètres carrés chargés d'histoire à ceux qui comptent pour nous (T., ceci est une dédicace, oui oui..).

Alors je vous dis à bientôt, peut-être, pour d'autres aventures... qui sait? :)

mercredi 26 mai 2010

Merveille du monde, fais ton apparition!

Donc vendredi dernier, je me rends compte que je n'ai pas encore visité les grottes de Jeita. Je me dis que ce n'est peut-être pas si grave, au final de rater ça... Dans une grotte, il fait froid et sombre, non? Et puis en plus on a une chance sur deux de se prendre une petite grosse goutte sur la tête. Et puis et puis et puis....Heureusement le Petit Futé (toujours lui!) stipule que c'est ABSOLUMENT à faire avant de quitter le Liban. Bonne pâte, je m'exécute.

Pour la partie historique: Situées à 18 km au nord de Beyrouth, les grottes de Jeita s'étendent sur deux niveaux, une galerie supérieure (découverte en 1958), qui se fait en marchant, et une deuxième galerie, inférieure (découverte en 1836), qui nécessite de prendre une petite barque.
Elles offrent un spectacle grandiose de galeries, sur un parcours de plus de 750 mètres pour le visiteur (sur 2200 mètres reconnus par les spéléologues tout de même).

Les cavernes ont été fermées au public en raison de la guerre civile libanaise en 1978. Les deux tunnels menant à la partie inférieure et supérieure de galeries ont été utilisés pour stocker des munitions, l'extérieur des bâtiments été utilisé à des fins militaires. Les grottes ont été rouvertes au public en 1995.

Bon à savoir: l'été approchant, les scolaires sont visiblement friands de ce genre de visite et encombrent bruyamment les files d'attente.
Il n'en demeure pas moins que lorsque l'on pénètre dans la grotte, le silence se fait. C'est plutôt calme à l'intérieur, et pour cause; l'endroit est tellement beau, tellement impressionnant qu'il n'y a pas de mots pour décrire l'impression que ça fait d'être au milieu de tout ça. Et ça n'en finit pas. C'est immense et c'est trop beau. Vraiment. Des stalactites et des stalagmites par milliers. Certaines qui ressemblent à des brocolis, d'autres à des forêts, d'autres à des champignons.. L'imagination divague volontiers dans cette grotte qui concoure tout de même pour faire partie des 7 merveilles du monde!!!

Impossible de prendre des photos sous peine de détériorer la grotte, j'ai donc acheté des cartes postales que j'ai ensuite photographiées, rien que pour vous:








Si "on a aimé" (comme on dit ici), on VOTE pour qu'elles fassent partie des 7 merveilles du Monde!!! C'est ici que ça se passe:
http://www.new7wonders.com/community/en/new7wonders/new7wonders_of_nature/voting

Réunion chez l'émir Bachir Chehab II


Samedi dernier, j'ai rendu visite à un Émir. Oui oui! Dans son palais, la maison de la religion (beit=maison, dine=religion).

Pour la description wikipédienne (si si, c'est un adjectif)

"Ce palais a été construit au début du XIXe siècle par l'émir Bachir Chebab II, grand émir ou prince du Liban. Sa tombe se trouve dans un jardin près du palais. Depuis 1943, il est la résidence d'été des présidents de la république libanaise.

Il se divise en trois grandes parties. La première est constituée d'une vaste cour, bordée d'une aile destinée à l'origine aux hôtes du palais. La partie centrale, merveilleusement décorée de sculptures, de boiseries et de mosaïques polychromes, était réservée aux réceptions officielles et à l'administration. La troisième partie, ou Dar el-Harîm, comprenait les appartements privés de l'émir, les cuisines et le "hammam", l'un des plus beaux spécimens du genre. Le palais est situé au milieu de jardins et de vergers. "

Mes impressions: "nan je disais, c'est loin mais c'est beau". Trêve de galéjade, Beiteddine, ce n'est pas très loin de Beyrouth (environ 1h de voiture) et c'est vraiment beau.

La première partie c'est effectivement une grande cour, sans trop d'intérêt, sauf peut-être la vue qu'elle offre sur le Chouf. Dans l'aile destinée aux hôtes, il y a actuellement une exposition sur Oum Kalsoum, celle-là même qui avait été présentée à l'Institut du monde arabe, à Paris, il y a un petit moment de cela.

Le plus impressionnant je pense, c'est le hammam, qui est vraiment bien conservé. Et qui m'a rappelé quelques petits souvenirs (pour ceux qui auraient oublié, cf mon article "Ou la dose de savon d'Alep pour environ une vie" ;) Le même sol en marbre, la même configuration, le même plafond à trous pour laisser la vapeur s'échapper etc etc. Pour peu, j'aurais halluciné une mama syrienne sortir de là avec un gant de crin et du savon d'Alep à la main, prête à me récurer la peau!


Le reste, l'exposition, dans une des ailes, d'armes en tous genres et de pots en argile en veux-tu en voilà, est relativement sans intérêt, quand on a déjà passé des heures dans le musée national de Syrie. Au risque de choquer, au final tout se ressemble, un peu, quand même. Disons que j'ai traversé l'aile pour avoir bonne conscience mais c'était plutôt au pas de course et sans engouement.

En revanche, on peut facilement s'attarder sur les jardins qui sont très bien entretenus. Et aussi sur LE cèdre (qui sera probablement le premier et le seul grand et beau cèdre que j'aurais vu au Liban en 9 mois!!).

Place aux photos:




Ah mon beau château, ma tantirelire lire, ah mon beau château, ma tantire lire lo


Virée dans le Chouf avec au programme Beittedine et Deir el-Qamar. Entre les deux, Monsieur le chauffeur nous propose de nous arrêter au Château Moussa, très apprécié des Libanais (et visiblement des bus scolaires, ce jour-ci :)
-Euh, d'accord, pourquoi pas, mais c'est quoi, au juste, le "château Moussa"?

Pour la petite histoire made in le guide Le Petit Futé:
" il est l'oeuvre d'un libanais, Moussa el Maamari. En 1945, ce fougueux garçon fut repoussé par la lycéenne dont il était amoureux, laquelle était décidée à ne se marier qu'avec quelqu'un dont le père possèderait un château. Or Moussa appartenait à une famille très modeste [...] Évincé par la belle, Moussa se jura de construire de ses ses propres mains le château qui lui manquait. Ce qu'il a fait. [..] Doté de peu de moyens, il acheta un petit terrain et transporta une par une et sur son dos les pierres qui composent aujourd'hui l'édifice."
Pour information, "la légende veut que Moussa soit toujours vivant, reclus, gagné par la folie."

Voilà donc comment je me suis retrouvée devant ce qui peut être, je pense, considéré comme le château le plus kitsch de tous les temps.

Je vous laisse en juger par vous-mêmes, les détails valent le détour:






vendredi 30 avril 2010

mardi 27 avril 2010

1km à pied… ça uuuse, ça uuuuse….

Ah, la Kadisha !

Mon ancienne maitre de stage de l’Ifpo avait décidé de mettre en place une journée dans la Kadisha, avec un guide. Devant cette idée lumineuse, que dis-je, cette opportunité unique, ni une ni deux je réponds présente. Enfin..

Le rendez-vous était donné à 7h15 devant le musée national, lequel se trouve à 7min à pieds de chez moi. La veille, plus que motivée, je m’autorise tout de même une sortie mais je rentre me coucher pas trop tard, je suis à fond !

Jour du départ, 7h25, je reçois un appel qui me réveille. 7h25 ???!! : « Laure, où tu es ? Tu as oublié de te réveiller ? ». Euh.. Non j’ai pas fait ça quand même ? Si ? Si !

ARG ! pas ça ! pas la panne de réveil aujourd’hui ! « Je peux être là dans 5 min, c’est bon ? ». « oui allez, on t’attend ! ».

OK donc là, grosse panique, clairement. Je suis juste en nuisette. Ni une ni deux je saute dans un jeans, j’enfile un débardeur et me voici prête. Ah non. Il me faut des chaussures. La Qadisha, c’est pas la montagne ça ? Bof, des ballerines feront bien l’affaire non ? De ttes manières, j’ai que ça et surtout, c’est pas comme si j’avais le temps de tergiverser là tout de suite!

Voilà comment un sprint et 2 bonnes heures de car plus tard, je me suis retrouvée en ballerines dans la Kadisha.. Et bien détrompez-vous, je m’en suis très bien sortie ! Enfin sauf à un moment… Ms sinon j’ai escaladé, grimpé, marché, marché et encore marché pendant 6h avec mes ballerines !

La Kadisha, c’est sublime (cf les photos), c’est calme (sauf quand on croise un autre groupe de touristes-randonneurs) et il y a pleins de monastères construits dans des grottes à visiter. La Qadisha, ça peut aussi être une promenade spirituelle. Tout le chemin est en effet parsemé de croix. Elles seraient au nombre de 12, ce qui permettrait de faire un chapelet à chacune d’entre elles.

La pause déjeuner s’est faite dans un restaurant situé au milieu de nulle part mais qui était complet et qui servait surtout de ces mezzes… mmmmmm j’en rêve encore ! La table en était entièrement recouverte ! Le tout arrosé d’arak et égayé par de la musique traditionnelle, c’était parfait !

La suite de la marche était difficile mais il faisait tellement beau et les paysages étaient tellement beaux que ça en valait la peine ! Retour sans encombre dans le bus, au top, toujours.

Je ne vous parlerais pas des courbatures que j’ai eues dans les jours qui ont suivi ni de l’état de mes ballerines.

…..ça uuuse les souliers…. !












Le petit cheval dans le mauvais temps, Qu'il avait donc du courage...


Pour la petite histoire, il fut créé en 1918 ds la forêt des Pins. Bon à savoir, en face de l’hippodrome se trouve la Résidence des Pins, demeure actuelle de l’ambassadeur de France au Liban.

Tous les dimanches, il y a les courses. Et à ces courses, il y a tous les libanais. Enfin plutôt devrais-je dire des libanais de toutes sortes : du plus riche qui fume allègrement son cigare en costard et qui mise des sommes plus ou moins astronomiques au chauffeur de taxi venu miser la somme minimale : 5000LL.
Accompagnant une amie journaliste qui devait interviewer le directeur de l’hippodrome pour un papier, nous nous sommes retrouvées à ce qui est considéré comme la cantine grand luxe de l’hippodrome, avec télévision intégrée (laquelle retransmet des courses françaises et sur lesquelles les Libanais peuvent miser du Liban) et bien évidemment vue sur les pistes de courses.

Nous sommes les seules femmes. L’univers est masculin, la moyenne d’âge doit être de 60 ans. L’ambiance est à la bonne franquette, les chaises et tables en plastique. Rapidement, la table en question est recouverte de mezzes en tous genres. Une fois repues de ce repas gratuit et des plus consistants, nous avons rencontré le «preneur de paris». Il travaille à l’hippodrome depuis 20 ans et ne semble pas y être attaché outre mesure. C’est visiblement un job alimentaire.
L’interview se poursuit donc.. mais plus il avance, plus il dérive. Méchamment. C'est-à-dire que nous en sommes arrivés –tout de même !- à la phrase suivante, lancée avec conviction par notre interlocuteur : « les femmes, c’est comme les slips, tu peux en changer tous les jours ». Pour la poésie, on repassera.
Ah tiens, ça tombe bien, une course va commencer, là tout de suite, tiens, si on la regardait hein ? Oui quelle bonne idée ! Les courses, c’est quelque chose. L’ambiance est particulière. Plus les chevaux avancent, plus c’est l’hystérie dans les gradins ! On applaudit, on escalade la barrière pour être encore plus près, on crie !
Finalement, il semblerait que la course et la mise n’ont que peu d’importance. Ici, on vient surtout se retrouver entre copains de courses et passer un bon moment.
Lorsque nous allons dire au revoir au directeur de l’hippodrome, celui-ci nous répond par un «Revenez quand vous voulez, avec des amis, pour déjeuner et pour voir les courses!»
Avis aux amateurs! Ce qui est sûr c'est que ce n'est pas tombé dans l’oreille d’une sourde!