mercredi 6 janvier 2010

Saiiiiiida… sous le soleil qui chante et riiit


Alors voilà, depuis un p'tit bout de temps il fait beau à Beyrouth. Quand je dis il fait beau c'est-à-dire qu’on n’a plus de pluie torrentielle mais environ 15-17 degrés et du soleil, et ça, vous en conviendrez, c’est pour le moins TRÈS agréable un 24 décembre.

En plus, ça donne envie de se bouger un peu et de découvrir autre chose que Beyrouth. Voila donc comment je me suis retrouvée un jour à Saïda (ou Sidon, en arabe), charmante ville libanaise authentique et encore peu assaillie par les touristes avides d’orientalisme. Et pourtant dieu sait s’il y a des choses à voir à Saïda.

Commençons par le début. Pour arriver à Saïda quand on n’a pas le permis comme moi (sans forcément l’avoir loupé quatre fois, comme moi..) on peut très bien se déplacer en bus. Les villes côtières sont en effet relativement bien desservies par tout un système de transports en commun.

Plusieurs spots dans Beyrouth permettent en effet de prendre ensuite un bus qui amène directement dans la ville choisie, pour la modique somme de 1500LL ou 2000LL (soit environ 1$).

Direction donc, dans un premier temps, « Cola », station qui regroupe les bus à destination des villes du sud, dont Saïda.

1h et demie de cahotage dans le bus plus tard, me voici à Saïda, troisième ville du pays (165 000 habitants).

Saïda qui abrite un petit souk charmant et pour le moins authentique et vrai (contrairement à ce qui emprunte la même dénomination de souk à Beyrouth et qui n’est en réalité qu’un ensemble de boutiques de luxe plus connu sous le nom de « rues commerçantes » en France..).

A Saïda, certains commerçants travaillent le bois et réalisent les moules qui servent à la confection de ces sablés délicieux aux milles calories (pour changer) qui se mangent surtout à Pacques : les maamouls (différents formes de moules selon le contenant du sablé : pistaches, dates etc.)

A Saïda, il y a une petite place toute mignonne et sur laquelle chahutent des enfants, s’élèvent des affiches de Hariri, une mosquée, un café qui sert « ahoué » (café), chaï (thé) et narguilé.



C’est cette ville qui est le fief de l’ancien Premier minsitre, Rafic Hariri, ce qui explique sa dominante sunnite et le fait qu’on y trouve moins facilement d’endroits où boire de l’alcool.

Mais revenons à nos moutons, Saïda, disais-je, regorge de joyaux en tous genre. Il y a notamment le musée du savon, le palais Debbané (du nom de la famille qui le possède depuis 1800), 1500 m², construit en 1721 selon une architecture arabo-ottomane,. L’entrée est gratuite et l’intérieur est tout simplement splendide, au même titre que la vue que le palais offre sur la ville , laquelle est en pleine reconstruction_grâce aux fonds de diverses associations, notamment celle de Hariri, des Debbané etc._ et toujours une une église et face à elle, une mosquée. Les suisses repasseront..
















Saïda, c’est aussi le château de la mer (Cf photo ci-dessus) avec ses colonnes en marbre rajoutées bien après sa construction initiale afin de la fortifier, le caravansérail « des Français » (Khan el-Franj) et un déjeuner de poisson frais sortis tout droit du port de Saïda et grillés ou fris sous nos yeux…

Maman les p'tits poissons….



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