mardi 24 novembre 2009

Attention, un festival peut en cacher un autre...


A Beyrouth, les festivals se succèdent mais ne se ressemblent pas.
Après le Beirut Film Festival que j'ai déjà évoqué le mois passé, c'est deux nouveaux festivals qui prennent la relève afin de satisfaire les cinéphiles beyrouthins.

Il y a en effet eu le Animation Film Festival, du 16 au 20 novembre, pour les amateurs de "dessins animés" sur grand écran, avec entre autres Mary et Max de Adam Elliot, Ponyo, de Hayao Miyazaki et une myriade de cours métrages animés aux styles des plus variés et aux réalisateurs divers, Français, Allemand, Libanais, Tunisiens, Egyptien, Marocain, Jordanien etc.

Nouvelle semaine, nouveau festival. Du 26 novembre au 6 décembre, c'est le "16e festival du cinéma européen" -organisé par la Délégation de la Commission européenne en collaboration avec les ambassades et les instituts culturels des États membres de l'Union européenne- qui prendra place au cinéma Metropolis Empire Sofil (lequel avait déjà accueilli le Animation Film Festival).
34 films sont programmés, plutôt récents puisque les plus anciens datent de 2005. Là encore la programmation est eclectique avec au programme des comédies, des tragédies, et notamment Un prophète de Jacques Audiard (Grand Prix du jury à Cannes 2009), Looking for Eric de Ken Loach (nominé à la Palme d'or) et Fish Tank d'Andrea Arnold (Prix du jury) ; la projection en avant-première du film du réalisateur palestinien Élia Suleiman The Time That Remains ainsi que 20 courts-métrages réalisés par les étudiants de sept écoles libanaises d'audiovisuel.

Plus de nouvelles au prochain épisode (so as to say après mon visionnage le samedi 28 novembre d'Un Prohète d'Audiard, en présence de Tahar Rahim, l'acteur principal (et plutôt pas mal) du film..

(Programme complet est disponible sur le site Internet de la Délégation de la Commission européenne: http ://www.dellbn.ec.europa.eu )

Savez-vous planter les cèdres à la mode à la mooode...




Les cèdres sont en voie de disparition au Liban.
Dommage quand on sait que c'est justement un cèdre qui orne le drapeau du "pays de l'arbre en voie de disparition"..
C'est là qu'intervient l'association Jouzour Loubnan (les racines du Liban) qui a décidé de prendre les choses en main en reboisant les régions montagneuses et arides du Liban.
Le slogan de ladite ONG: "Today we plant Tomorrow's trees".
Octobre-novembre étant LA période à laquelle il faut planter nos amis les arbres, l'association redouble de communication pour sensibiliser la population et les bénévoles désireux de renouer avec mère Nature le temps d'une journée.
C'est ce qui s'est passé dimanche passé, le 22 novembre (par ailleurs fête nationale au Liban), avec un petit départ matinal à 8h30 devant le Musée National (hopefully à 5 min de chez moi :))
3 bus emplis de gens de bonne volonté et d'humeur jardinale (si si ça existe) (ah oui et aussi de scouts du Liban pour le moins bruyants).
Arrivée une heure et demie de bus chaotique plus tard à Ehmej, charmante municipalité qui a un accord de 3 ans avec l'ONG.
C'est le président de l’association, M. Raoul Nehmé qui nous accueille sur place et nous explique (non pas le planter de baton) mais bien celui de cèdre. Cèdre qui fait 20 cm à tout casser. On est loin des beaux cèdres majestueux qui ont donné au Liban son surnom mais il faut bien un commencement à tout.
C'est parti pour les explications: bébé cèdre, pour devenir papa ou maman cèdre doit être bien planté. C'est-à-dire qu'on doit arranger le trou creusé au préalable par les gentils paysans de Ehmej, retirer le plastique qui entoure bébé cèdre, mettre bébé cèdre dans le trou, recouvrir de la terre enlevée, faire mumuse en sautant allègrement sur la terre histoire de bien la tasser . Il faut ensuite entourer bébé cèdre de grosses pierres (afin qu'il ne s'envole pas?!) et créer une sorte de rigole autour de bébé cèdre afin que si par miracle de l'eau venait à couler sur notre ami l'arbre, il puisse en bénéficier. Et ainsi de suite. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quinze fois..

Ah oui petite chose à noter: il faut veiller à ce que les arbres soient bien espacés parce que petit cèdre deviendra grand et là on fera moins les malins si on a laissé environ 20cm entre les deux plants. Cela dit comme nous l'a gentimment expliqué un paysan alors que nous lui faisions justement remarquer qu'il creusait deux trous un peu trop près l'un de l'autre: "oui enfin de toutes manières, les deux ne vont jamais pousser, l'un des deux va mourrir pour sûr". Ca c'est de l'optimisme ou je m'y connais pas!

Heureusement, l'association est plus optimiste.
Cela dit, l'histoire ne dit pas combien des 1000 cèdres plantés en 3h survivront.. à vos paris?




Pour plus d'infos, groupe facebook: Jouzour Loubnan

mercredi 18 novembre 2009

Blanche Neige au Liban..


Un tout petit message avec, pour changer, de la neige.
Juste parce que c'était pas prévu, juste parce que c'était à une petite heure de voiture de Beyrouth, vers le nord, vers la montagne, vers là où il fait froid et où on devait voir des étoiles filantes parce que la pluie de météorites "Leonid" hier soir.
Et qu'en guise d'étoiles filantes, on s'est retrouvé dans un paysage blanc. Tout blanc.
Parce que le Liban, c'est la mer mais c'est aussi les montagnes. Au Liban, on peut avoir le soleil et la neige à moins d'une heure de route de distance.
Et ça c'est quand même la classe, non?

Qui est-ce qui va aller skier cet hiver?


( photo: Georges Zouein)

lundi 16 novembre 2009

Take a walk on the wide side side -Part 2-




C'est reparti pour un tour (ou comment résumer 3h de marche en quelques lignes et sans les courbatures :))

Lors de cette marche on apprend tous pleins de choses comme je l'ai déjà dit, et entre autres que sous le sol de Beyrouth il y a des ruines. Et pas qu'un peu. Il y en a pleins!
Le problème c'est qu'il y en a tellement que tant que l'on ne tombe pas sur des ruines grecques, on peut casser!
Heureusement, il y a certaines choses qui survivent, j'ai nommé les thermes romaines. En plein Downtown Beirut. Complètement fou. Complètement beau.
Détour par l'ancien cinéma de Beyrouth qui ressemble à tout sauf à un cinéma, qui ne fonctionne plus en tant que cinéma à l'heure actuelle mais qui abrite régulièrement des expositions et autres événements culturels. En réponse à quelqu'un qui remarquait que le cinema ne devrait pas faire long feu vu l'état de délabrement dans lequel il était, le guide lui a tout de même rétorqué qu'il y avait assisté à l'intérieur à une battle géante de moonwalk il y a peu. C'est pour dire si le cinema still rocks it!

Autre escale: la mosquée de Beyrouth avec le mausolée de Rafic Hariri, apparemment créé à la hâte et du coup un brin kitsch.

Puis la place des Martyrs, puis puis puis.
Enfin le Saifi Village, très calme, très cossu, très parfait pour faire une deuxième pause dans le Walk Beirut et clore ce message :)

En tous cas une chose est sûre: Walk Beirut ça vaut le coup (ah oui et aussi je pense qu'on le fait une fois mais pas deux. ou alors l'étape suivante c'est le marathon...Un kilomètre à pied, ça uuuuse, ça uuuuse, un kilomètre à pied, ça use les souliers....

(Pour plus d'infos, c'est ici que ça se passe: http://www.bebeirut.org/walk.html)

Take a walk on the wide side -part 1-

Pour ceux qui se disent que la voiture pour faire 100 mètres, c'est sympa mais que bon, tout de même, Beyrouth, ça fait 20km² à tout casser donc sans rire, y'a quand même une infime (si ce n'est une immense) possibilité de tout faire à pied, non?

Bien vu.

C'est là qu'intervient une idée lumineuse menée à bien par un étudiant historien libanais: Walk Beirut.
Walk Beirut c'est une marche de 5h à travers Beyrouth. Départ près de A.U.B (American University of Beirut) pour finir dans le jardin Samir Kassir.

La marche regorge d'anecdotes en tous genres, la plupart historiques ou en rapport avec la guerre.
Le guide nous demande en effet de bien visualiser l'immeuble ci-dessous, qui surplombe en quelques sortes la ville, et qui fut le refuge des snipers (dont les tirs peuvent atteindre jusqu'à 4km) pendant la guerre civile de 1975.
Le guide nous arrête devant un immeuble tout nouveau tout beau qui jouxte un immeuble moins nouveau mais au charme désuet, et nous explique le problème qu'ont les propriétaires aujourd'hui. Avant, les locations étaient d'une durée improbable. A savoir facilement 40 ou 50 ans, voir plus. Ce qui explique le fait que certains propriétaires n'ont toujours pas récupéré leurs droits sur leur bien et que des locataires continuent à payer un prix dérisoire pour un loyer engagé il y a plus de 50 ans. Ce qui explique également que certains immeubles sont en quelque peu piteux état.Une autre chose qui explique l'état de délabrement de certains immeubles: leur résistance contre SOLIDERE, la Société Libanaise pour le développement et la Recontruction, société qui a pris en main la recontruction du centre-ville depuis 1993 dans un plan ambitieux ,qui n'est pas pour plaire à tous.
Si les bâtiments sont en effet rehabilités, leur charme originel n'est plus. Le centre-ville, Downtown Beirut, s'il est aujourd'hui reconstruit, n'est plus tout à fait (pour ne pas dire plus du tout) habité. Il y a peu de rues dans ce centre-ville qui sont d'époque. Toutes ont été entièrement recontruites. On se croirait dans un décors en carton-pâte, alors même que SOLIDERE a tenté de reproduire au mieux les bâtiments détruits. Dommage.

Petit arrêt lors de la marche devant ce qui s'appelle la ligne verte et qui partageait Beirut Ouest (à dominante musulmane) du côté de Hamra, et Beirut Est (à dominante chrétienne), du côté de Achrafieh lors des affrontements de 1975.

Une autre explication s'engage devant l'ancien hôtel Holiday Inn (ou ce qu'il en reste, unfortunately) construit dans les années 1975 et qui fut pris d'assaut par les snipers lors de la guerre civile. Résultat sanglant puisque c'est pas moins de 800 corps qui furent tirés des décombres une fois le combat fini.

La marche compte également un arrêt dans le vieux quartier juif, avec sa synagogue, dans un piêtre état également suite à la guerre civile. La règle qui règne est en effet que c'est aux communautés religieuses de s'occuper de la rénovation de leurs bâtiments. Le problème étant dans ce cas que la plupart des juifs ne sont jamais revenus après la guerre civile. Ils ont en effet préferé s'installer dans leur pays d'accueil. Il n'en demeure pas moins que lorsque nous sommes passés devant la (très belle) synagogue, des ouvriers d'attelaient à lui rendre son apparence originelle. Malheureusement pas de photo de cette synagogue, les policiers veillaient au grain et étant donné que nous étions les seuls êtres humains (en plus des ouvriers) à la ronde, mieux valait pour nous de nous tenir aux consignes no pictures, étant donné que non loin de là était la résidence d'un homme politique très connu.

C'est là que je vais faire comme dans la visite: une pause au bout de deux heures (ba oui, quand même, y'a une limite à notre soif d'apprendre) et je reviens dans un deuxième message tout chaud tout beau :)

J'aime les man'ouché, savez-vous comment?


Pour le coup ici c'est pas avec du beurre dedans, mais plutôt avec du jebne (fromage) ou zaatar (mélange de thym de graines de sésame, le tout allègrement arrosé d'huile d'olive).

Petit aperçu de comment mon boulanger (oui je me le suis approprié, et alors?!) de Furn el Chebback (quartier où j'habite) -dont les talents boulangers dépassent l'enceinte de mon quartier_ prépare ces fameuses man'ouché à 2000 livres libanaises qui suffisent largement à emplir la panse du plus affamé. C'est en effet pure gourmandise que de tenter d'en manger deux!

Trêve de bavardage, place aux explications et aux photos.

Mohamed mon boulanger ce héros prend donc une boulette de pâte qui repose à la base à la bienn (oui c'est très corporate comme expression) dans un sac plastique dans un bac à glace (ou tout comme). Puis ladite boulette passe dans la machine électrique (si vous suivez bien mon blog vous anticipez ce qui peut se passer lorsqu'il y a une coupure..) afin d'être applatie et de ressembler à une galette.
Ensuite (et là ça devient intéressant !), on choisi la garniture: zaatar, jebne ou lahm' (de la viande, mais dans ce cas -et là il faut suivre- ça devient un lahm'baajine et plus une man'ouché).



Bon à savoir pour les stressé(e)s des 5 fruits et légumes par jour, ici au Liban, on pense à tout. On peut demander sa man'ouché zaatar avec des légumes, aka tomates et concombre.

Ensuite direction le four. Et là ça chauffe, ça gonfle, ça cuit quoi... et 3 min plus tard, à taaaaable!

Et oui, au Liban, c'est "Que demande le peuple? Du pain, et un peu de zaatar si possible, aussi.."

jeudi 29 octobre 2009

Sur la plage abandonnée....








La fin octobre, au Liban, c'est..
Halloween, certes, mais pas que.
C'est surtout la fin de l'été.
C'est-à-dire la fin des trempettes à la plage.

Heureusement j'ai eu le temps de voir quelques plages, dans et hors Beyrouth.

Un petit message avec des photos de plage donc, un petit message qui sent la mer, les galets et qui signe tranquillement la fin de l'été..






(photo ci dessus: George Zouein)

J'ai la mémoire qui flanche...

J'me souviens plus très bien....

En fait si. Je me souviens encore un peu...
Voilà tout: j'ai oublié de vous dire tout plein de choses!

J'ai oublié de vous dire par exemple que j'ai assisté à plusieurs séances du Beirut Film Festival (http://www.beirutfilmfoundation.org/Mef09/index.htm, du 7 au 14 octobre) et notamment à l'avant-première de Tetro, le dernier Coppola. En compagnie de Mister Coppola lui-même. Enfin quand je dis en compagnie, c'est qu'il a fait un petit speech un rien surfait sur le Liban et les Libanais et l'argent des Libanais avant la séance.

Tetro en quelques mots: assez bluffant dans sa réalistion. assez flippant dans sa signification, si tant est qu'on suppose que la famille fictive représentée dans le film a un quelconque lien avec la famille réelle de Sieur Coppola.
En tous cas: à voir pour sûr.

Les autres séances auxquelles j'ai pu assister... relativement assez moyen (d'accord, je vais développer...)

J'ai donc vu Help, de Marc Abi Rached. (http://www.beirutfilmfoundation.org/Mef09/pages/help.jpg). Un brin obscure. Parfois attachant. Toujours décousu.
En résumé on s'accroche pour suivre une histoire tirée par les cheveux et on ressort de la séance en demandant aux autres: "Vous avez compris? C'était qui ce type? Pourquoi il a fait ça? Cette nana, c'était sa femme? Tu es sûr? Ah pourtant moi j'aurais dit....".

Deuxième film vu: L'aube du monde, du franco irakien Abbas Fahdel (http://www.beirutfilmfoundation.org/Mef09/pages/laube-du-monde.jpg).
C'est beau. C'est attachant. Mais alors qu'est-ce que c'est long.....C'est long dans l'intrigue, c'est long dans les séquences.... et puis c'est un peu du Pearl Harbor revisité, aussi.

Voilà pour ce qui est des films. J'ai aussi vu Orphan récemment (un film d'horreur relativement comique par moments) mais je vous épargne les détails.

Dans le genre "j'ai oublié de vous en parler" option "je me cultive donc je suis", je suis allée voir un spectacle de danse contemporaine.
Ca s'appelle The Assassination of Omar Rajeh, de Yalda Younès.

La performance en quelques mots: 4 acteurs-danseurs sur scène pour un spectacle d'environ une heure qui mêle danse, écriture, musique, politique, philosophie.

La mise en scène est très intéressante, les décors très arty, franchement beaux.
Le travail sur l'écriture qui se mêle à la danse original et poétique.
Après, la danse contemporaine, on accroche ou pas. Moi j'ai accroché, puis pas, puis accroché, puis pas. Puis accroché.

Si vous voulez vous forger votre propre avis, ni une ni deux, on réserve: la compagnie a prévu une représention en France, au théâtre de l'Agora à Evry, le 26 novembre!

lundi 26 octobre 2009

Dans ma basse-cour il y a..


On connaissait les Pintades à Téhéran, les Pintades à New York, à Londres, à Paris...

Muriel Rozelier les fait débarquer à Beyrouth, pour notre plus grand plaisir.

Autant j'avais moyennement accroché avec celui de Paris (ba quoi, c'est mon blog, je dis ce que je pense), autant celui là me rabiboche avec mes premières amours de Pintades.

A l'occasion du Salon du Livre actuellement en cours à Beyrouth (prochain article en vue, pas de panique), Muriel Rozelier dédicace son livre et se lancera dimanche prochain dans une petite conférence sur nos libanaises préférées, celles de toutes confessions, celles pour qui être peut passer par le par-"être", celles qui sortent, celles qui sont tiraillées entre envie de liberté et amour des traditions, celles pour qui le Liban, malgré son histoire, reste le plus beau pays sur Terre.

Un affrontement de pois...

Le Liban est un pays fier de son patrimoine.

Notamment de son patrimoine culinaire.

Quand on pense nourriture libanaise, on pense tout de suite hommos et taboulé.

La base finalement.

Bien entendu, les libanais ne se nourrissent pas uniquement de hommos et de taboulé, mais il n'en demeure pas moins qu'ils en sont fiers.

Gare à celui qui essayerait de piquer la paternité desdits produits gastronomiques. D’autant plus si le pilleur est une association israëlienne, détentrice depuis 2006 du record du plus grand hommos du monde.

Ni une ni deux, le Liban décide de reprendre ses droits sur la purée de pois-chiche, laquelle est purement et strictement libanaise.

Selon le quotidien koweïtien Al-Rai , le chef de l’association Lebanese Food Production Georges Nassrawi, a affirmé que le but du festival n’est pas de briser le record du monde du plus grand hommos (362 kilos) mais de montrer que le Liban est le premier à avoir lancé la mise en conserve et l'exportation de ce produit dans le monde.

Pour le prouver, rien de mieux qu’un petit festival organisé au Marché de Saïfi, les 24 et 25 octobre, sous le patronage du ministère de l'Industrie et avec la participation de nombreuses compagnies agro-alimentaires.

Place aux chiffres qui vendent du rêve :

Ont donc été employés pour battre le record:

1 350 litres de purée de pois chiches,

400 kilos de tahina,

400 litres de jus de citron,

26 kilos de sel,

13 kilos d'ail écrasé,

160 kilos d'huile d'olive...


S
ur place, pas moins de 250 marmitons en uniforme blanc, apprentis de l'école al-Kafa'at se sont activés afin de réaliser un hommos qui répondent aux critères imposés par les juges du Guinness des Records présents : faire le plus grand hommos (ça OK), mais également faire un hommos mangeable.

C’est donc 2 056 kilos de hommos mangeable qui ont été confectionnés, permettant ainsi au Liban de retrouver ses mezzés de noblesse....

Chiche de faire mieux ?


(photos Lucie Hennequin)

lundi 19 octobre 2009

Et si on allait à Jounieh??






A Jounieh, il y a Notre-Dame du Liban, la statue qui, selon la légende, se serait retournée au moment de la guerre civile afin d'être face à la Beyrouth pour pouvoir la protéger.

Pour arriver à Jounieh de Beyrouth, rien de plus simple: on prend un taxi-service jusqu'à Dora (2000 livres libanaises), puis on prend un bus jusqu'à Jounieh, qui se trouve à 17km sur le littoral au nord de Beyrouth. Le trajet en bus coute 1500 livres libanaises. Ce sont principalement des travailleurs immigrés qui le prennent, les libanais ont une grande tendance à avoir une voiture et à l'utiliser pour faire 100 mètres.

Ensuite, direction le téléphérique (vous noterez l'orthographe parfaite de la pancarte), 7500 livres l'aller-retour (dernier retour à 6h30, ce qui permet, quand on se débrouille bien au niveau du tuming, de profiter du coucher de soleil sur la baie de Jounieh et sur Beyrouth (si tant est qu'on arrive à l'apercevoir malgré la pollution). Cf la photo.

Après la mission téléphérique (lequel passe allègrement à quelques mètres d'immeubles habités..) réalisée, mission "Paye tes marches (ou funiculaire pour les paresseux). Et ensuite, une nouvelle et dernière ascension vers Notre-Dame du Liban, qui surplombe littérallement Jounieh.

Près de Notre-Dame, il y a des gens qui se prennent en photo (nous, je sais, c'est mal), des gens qui s'extasient de la vue (nous encore, je sais, c'est toujours mal), et il y a des gens qui prient. Il y a aussi des tags, des billets glissés à travers les grilles, des couronnes de fleurs... mais surtout: il n'y a pas de place! Plus on approche Notre-Dame du Liban, plus c'est étroit (claustrophobes, s'abstenir!). C'est étroit mais ça vaut le coup. Donc on prend sur soi, on respire un grand coup et on prie Dieu (euh Notre-Dame pardon) de tenir 5 min de plus. :)

En bas, il y a une église (avec hauts-parleurs sur le site, histoire de ne pas rater la messe), il y a une Pieta (cf photo), il y a une basilique des plus modernes et des plus en décalage avec la religiosité ambiante du site. Il y a auusi LE passage obligé, j'ai nommé la boutique de souvenirs kitschs..

A l'intérieur on peut y trouver des statues, des stickers (la prière du taxi de Sainte Rita, Saint Charbel,etc.), des médailles en veux-tu en voilà, des lampes Notre-Dame du Liban (si si) et.... (j'ai pris une photo tellement ça vaut le détour...) les traditionnelles eau et huile bénites mais, (et là je dis INNOVATION).....en SPRAY! -Ou quand le pragmatisme rencontre Notre-Dame du Liban.-

Avis aux superstitieux...!


jeudi 15 octobre 2009

Ou l'art d'indiquer son chemin

-Pour arriver chez moi? Rien de plus simple, tu suis l'étoile du berger sur 500mètres, arrivé au Mc Do tu tournes à droite, tu continues alatoul (tout droit) sur 20 mètres puis sur ta gauche tu as une église, tu la contournes, incha allah tu verras un petit arbuste sur ta droite, et je suis derrière cet arbuste.

-Euh, sinon, t'as pas une vraie adresse, simple, avec genre un numéro de rue, un nom de rue, un quartier?

Et benn non! A Beyrouth, c'est la loi du "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué".
Ici, point de nom de rue (bon allez si, il y en a quelques unes, je suis mauvaise langue) et point de numéro de rue.
Quand je dis que d'accord ok, il y a quelques noms de rue, c'est pour la forme. La rue de Damas par exemple, qui est une graaaande rue qui traverse la ville, est indiquée sur les adresses formelles et sur les plans. Mais pas dans la vraie vie. Dans la vraie vie, on peut être rue de Damas sans savoir qu'on est effectivement rue de Damas. Et là c'est très fort.

Ce qui est très fort aussi, c'est qu'ici les chauffeurs de taxi.. sont uniquement chauffeurs. Sans l'option GPS. La ville, c'est leur jungle.
Je m'explique.

En France, quand on veut aller d'un point A à un point B, on le dit au chauffeur, qui se débrouille par lui-même pour nous amener à destination. On peut éventuellement, si on a "un chemin préféré" (plus communément appelé "un chemin qui fait qu'on va payer moins cher") l'indiquer au chauffeur.

Au Liban, quand on veut aller d'un point A à un point B, on pleure.
Littéralement.
En tous cas on le dit au chauffeur qui après nous demande comment on y va.

Alors moi je me pose une question toute simple, niveau CP: Si lui, qui est libanais, qui habite à Beyrouth depuis des années, il sait pas, comment je le sais moi???!
Ce qui fait qu'il n'est pas rare que le taxi demande à tout Beyrouth comment on va au point B (chose qu'on aurait plus faire nous-mêmes, vous en conviendrez) ou, mieux encore, que le taxi vous demande d'appeler quelqu'un qui pourrait lui indiquer comment se rendre au point B.

Quand je vous disais "on pleure", c'est VRAIMENT "on pleure".

Appelez-moi un taxi. et Madeleine..

Petit coup de coeur architectural


Petit message rapide mais avec des photos.
D'un immeuble devant lequel je passe tous les jours pour aller travailler.
Il est beau.... et un peu cassé.
J'ai envie de dire "un peu à l'image du Liban" mais ça serait trop facile.
En tous cas je le trouve tout simplement magnifique, je vous laisse apprécier..


Et la lumière...

ne fut pas!!!

Et non!
Au Liban, les coupures d'électricité sont chose courante. Elles sont quotidiennes et régulières.
Enfin... quand je dis régulières, encore faut-il comprendre la logique de Mère Électricité.

D'après ce que j'ai cru comprendre, il y a des coupures tous les jours.
Jusque là tout va bien.
D'après ce que j'ai toujours cru comprendre, les coupures durent trois heures.
Soit.
Et alors là où je sèche totalement c'est quand dans la journée elles ont lieu.
Apparemment la logique voudrait qu'elles aient lieu de 9h à midi puis le lendemain de midi à 15h ou de 15h à 18h. Enfin quelque chose comme ça.

Voilà, normalement après cette belle explication vous en êtes à peu de chose près au même stade que moi: totalement paumé!

En gros vous savez qu'il y a des coupures, vous ne savez juste pas quand.
ce qui donne des situations assez cocaces, du style vous êtes en train de faire vos courses à l'hypermarché du coin, et là, DUJ! noir complet. Mais quand je dis complet c'est VRAIMENT complet. Rassurant au possible quand on n'est pas habitué.
Ou encore, vous êtes chez le coiffeur en plein brushing (oui je travaille TRES dur ici) et là. DUJ! coupure. Avec la moitié de la chevelure brushée, l'autre non...
Heureusement, généralement un générateur prend la relève et l'électricité revient au bout de quelques minutes voire quelques secondes.. le temps de se taper un bon fou-rire (ou une belle peur) au passage!

Mea Culpa

Tout d'abord pardon de mon absence longue, inexcusable, etc etc.

Mais j'ai une excuse. Une vraie. Promis.

Chez moi, internet ça passe pas "ah ba nan ça passe pas".
Au bureau me direz-vous.
Sauf que mon bureau c'est une table, avec une chaise en plastique, avec une maquette de livre. Et au bureau, internet c'est encore un concept abstrait, comme au temps où on entendait encore l'ordinateur préhistorique faire tout pleins de bruits bizarres pour tenter d'établir une connexion douteuse et fébrile. Je vous passe la retranscription auditive, vous l'avez tous probablement très distinctement en tête.

Bref. Ceci expliquant cela, mes messages se sont faits rares. ou plutôt inexistants mais je vais tâcher d'y remédier, quitte à demander à un inconnu d'aller traficoter des cables sur le toit de mon immeuble pour emprunter allègrement (si si c'est possible) la connexion du voisin, en mode viens chez moi, j'habite chez une voisine :)

mercredi 30 septembre 2009

Tous les 4 ans, il y a...


Les J.O, certes, mais pas que.

En ce moment en effet il y a les Jeux de la Francophonie, et ce depuis dimanche 27 septembre 2009, jusqu'au 6 octobre 2009.

Ces sortes de Jeux Olympiques francophiles ont lieu tous les 4 ans, dans l'année post-olympique et se tiennent dans l'un des nombreux pays francophones.
Ils ont pour vocation de réunir des milliers de jeunes de haut niveau sportif et culturel de l’ensemble des pays de la Francophonie. "Ils sont à la fois l’occasion d’une fête populaire, de partage et d’échanges entre les jeunes, et le reflet des talents de demain dans de nombreuses disciplines." (dixit http://www.jeux.francophonie.org/Les-Jeux-de-la-Francophonie-se.html)

Cette année, c'est le Liban qui accueille la sixième édition des Jeux, dans le stade Camille-Chamoun, dans la banlieue sud de Beyrouth.

Avec donc une cérémonie d'ouverture des jeux.
A laquelle j'ai eu la chance d'assister -tout comme le président libanais Michel Sleimane, le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Sénégalais Abdou Diouf, et le Premier ministre français Monsieur François Fillon.

La cérémonie célébrait le Liban, sa culture, ses artistes. Autant dire une aubaine pour moi qui suis quasiment étrangère à tout cela. (ou comment avoir un aperçu de l'histoire libanaise en 1h).

La cérémonie était, je dois dire, bien pensée et bien menée. L'histoire des grandes villes du Liban, Beyrouth, Baalbek, Saïda, Tripoli, Tyr.. a été retracée du temps des Phéniciens à nos jours, dans un spectacle mêlant danse (des princesses orientales, des derviches tourneurs, la dabké), jeux de lumières, et chant.

Plusieurs chants. Plusieurs à vous couper le souffle même.
Le tout dans un stade uni par un même idéal, par une même patrie.
Au moment de la présentation de Beyrouth, Magida El Roumi s'avance et chante "Ya Beyrouth"
Effet immédiat, les quelques personnes qui ne seraient pas libanaises dans le stade aspirent à l'être. C'est fédérateur, c'est beau.

N'ayant pas retrouvé sur youtube une vidéo correcte de ce moment, voici tout de même la fameuse chanson, entonnée par la fameuse chanteuse:
http://www.youtube.com/watch?v=jezunH1xbmg

Chanteuse qui entonnera une autre chanson (un brin kitsch) qui clôturera la cérémonie d'ouverture, aux côtés du chanteur sénégalais Youssou N'dour: http://www.youtube.com/watch?v=IHhQ-qmv-Yw

Pour en savoir plus sur les jeux:
http://www.jeux.francophonie.org/


On se dit rendez-vous en 2013?

samedi 26 septembre 2009

Caramels à un franc... et les boozas gagnants




-Ouahed booza please.
-Une glace s'il vous plait.
Et quelle glace je vous prie!

Si la façade ne paye pas de mine, mieux! Si la façade n'indique même pas que des glaces sont vendues dans ce petit local du quartier d'Achfrafieh, ne vous méprenez pas!
Les aficionados des glaces sont au courant et se passent le mot.


Ici les glaces sont artisanales et servies dans un cornet particulier: carré.
Ici, les glaces sont servies par Monsieur ou Madame.
Ici, les glaces sont enfoncées dans le cornet à l'aide du pouce de Madame ou Monsieur

Ici, il y a pleins de parfums: chocolat, mangue, pistache, melon, nougatine...
Mais ici, s'il y a une glace qu'il faut goûter, c'est la glace Mahouared. -à proprement parler Mah (eau) + ouared (rose)- c'est à dire une glace à l'eau de rose.


Une glace coûte 3000 livres libanaises, c'est-à-dire environ 2 dollars.

Il va sans dire qu'à ce prix là on se laisse facilement tenter..
Vous reprendrez bien une booza?

vendredi 25 septembre 2009

En voiture Simone... et comment!

Petit guide de survie sur les routes libanaises...

J'en ai déjà un peu parlé mais ça mérite un post entier.

Les libanais, donc, conduisent...à l'orientale.
C'est à dire qu'il faut respecter certaines règles afin de ... ben rester en vie tout simplement.
Et là quand je dis "respecter certaines règles", je pense en réalité "ignorer royalement certaines règles élémentaires du code de la route".

Je m'explique.

Au Liban, si les feux tricolores existent, leur fonction est PUREMENT décorative. Ne jamais, o grand jamais! s'arrêter à un feu rouge au risque de se faire rentrer dedans par la voiture de derrière. Véridique.

Au Liban, la priorité à droite n'existe pas. Ni celle à gauche d'ailleurs. Ah mais oui mais alors, comment faire? Disons que la règle qui s'applique est celle du "pousse-toi d'là que j'my mette". Ou celle du "Je suis plus gros qu'toi, dégage Minus!" Autant vous dire que les croisements sont en général assez folkloriques et riches en émotion.

Au Liban, la ceinture de sécurité à l'arrière n'est pas obligatoire 'non non, t'inquiète pas, pas besoin de la mettre, c'est pas obligatoire". "euh... oui, mais comment te dire, entre sauver ma vie et avoir la poitrine comprimée pendant la course ou finir en purée de Lau sur la vitre, je préfère autant opter pour la première solution..."
Pour ce qui est des casques pour les deux roues, tout comme la ceinture à l'arrière, ils ne sont pas obligatoires. Il n'en demeure pas moins que, comme le montre ma photo, des libanais consciencieux optent tout de même pour le port d'un casque. Lequel ils choisissent de ne pas attacher. Je vous laisse en tirer les conclusions.

Au Liban, il n'est pas rare de voir une voiture à contresens. Bon, ou en tous cas une mobilette.
De toutes manières, au Liban, si les panneaux de sens interdit existent, ils ont la même fonction que les feux tricolores. A croire que c'est Valérie Damidot qui les a installés.

Voilà comment vous en venez à vous dire que finalement, être piéton au Liban, c'est sans aucun doute choisir la sécurité. Et beeen non!... car au Liban, les "passages piétons" alias "cloutés" ça n'existe pas. Ainsi, traverser une route au Liban, c'est tout un art. Un art qui permet de ne pas finir en purée de Lau (ou autre) sur le bitume :))

Peureux, s'abstenir.

mardi 22 septembre 2009

Vanina et moi

Bon. Vous connaissez (ou pas d'ailleurs) mon amour invétéré pour le kitsch.

Vanina et moi c'est un amour naissant.
Vanina et moi, on s'est comprises.
Vanina na na na ..

Vanina c'est bien beau tout ça, mais c'est quoi?

C'est une petite marque de bijoux créée par deux jeunes créatrices libanaises: Tatiana Fayad et Joanne Hayek qui écument les souks libanais et autres bric à brac en tous genres pour dénicher des petits gris-gris, des nounours, des amulettes modernes qu'elles s'amusent à assortir sur des colliers, des bracelets, des boucles d'oreilles, mais également des sacs, des chaussures etc...Les bijoux sont faits à la main, ce sont des pièces uniques, toutes plus kitchs les unes que les autres. Les prix vont de 20 dollars environ pour un collier à 150 dollars pour un sac incrusté.

Vanina c'est un pays où BB cotoye un nounours et un coeur, où Gainsbourg touche les étoiles et s'entiche de ponpons, où Cendrillon retrouve sa pantoufle de vair avec pour morale de l'histoire écrite dans un médaillon "Shoes can change your life. Ask Cinderella".

Pour découvrir l'univers décallé et enchanté de ces jeunes créatrices, un site, le leur:
www.agencezero8.com

Temps parisien et douche norvégienne

Alors voilà, on me dit "Oh Beyrouth, la chance, tu vas avoir du soleil"...blablabla.
Mon oeil!
Histoire de ne pas trop me dépayser, Mère Nature en a décidé autrement.
Voilà t-y pas que depuis deux jours il pleut.
Bon je suis mauvaise langue il pleut uniquement le matin + une aversinette (si si ça existe) l'après-midi. Mais tout de même, ça surprend!

Autre chose qui surprend: la douche froide. Enfin tiède. Enfin pas chaude quoi. Mais bon, il fait chaud et parait qu'ça raffermit. Il faut souffrir pour blablabla...

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Passons ces petits aléas, je suis allée au centre-ville de Beyrouth et c'est beauuu! C'est étrange comme ambiance (j'y suis allée jour de Eid donc jour férié) ces immeubles reconstruits qui côtoient boutiques de luxe (Dior, Chloé..), restaurants et boutiques de chaussures "à la libanaise".
Je n'avais malheureusement pas mon appareil photo sur moi mais promis je ferai un message entièrement consacré aux boutiques de chaussures libanaises, photos à l'appui, (ou quand le chic rencontre le comble du mauvais goût). Wait for it.

Dejeuner libanais, of course. Et là c'est la ronde des mezzés: hummos, moutabal (purée d'aubergine avec ail etc..), taboulé (mais le vrai, avec plus de persil que de semoule!!), aubergine grillée dans du labann (yaourt), grillades en tout genre, mini saucisses aux pignons dans du citron, halloun (fromage libanais) grillé et bière libanaise (Almaza). Vous m'en direz des nouvelles.
Une chose est sûre: il fait bon manger au Liban!

Suite au prochain épisode

dimanche 20 septembre 2009

Paris tu paries, Paris que je te quitte?

Alors voilà.

Arriver à Beyrouth et laisser sa valise en chemin à Frankfurt ça, c'est fait!
Et oui, les aléas de "je suis une grande fille regardez comment je me débrouille bien toute seule". BAM. Coup classique.

Donc demain, direction l'aéroport en sens inverse parce que "pour des raisons de sécurité mich moumkenn vous livrer la valise, vous devez venir la chercher". Bonnnn..

Parlons peu parlons bien.

Beyrouth déjà, c'est humide. Beyrouth déjà c'est pluvieux. Enfin là c'est juste pour mon arrivée: une semaine de pluie de prévue. Et apparemment c'est pas des petites pluies pour la forme. Non non c'est plutôt en mode tempête. Mais sous 30°. Exotisme here i am.

Beyrouth c'est aussi dense en matière d'immeubles. Le New York oriental. Non sérieusement, c'est fou comme première impression! Un New York avec des petits immeubles; des grands commerces, des petits commerces traditionnels, des Starbucks et... chose orientale par excellence: des Mc Donald qui livrent à la maison (et oui...).















Beyrouth, c'est une conduite... à l'orientale. C'est à dire qu'en gros on devrait plutôt parler de survie que de conduite. Première virée et première fight de voiture à voiture (non pas celle dans laquelle j'étais mais les deux voitures devant) Explication: Bam j'te fais une queue de poisson. Bam j'vais pas me laisser faire. Bam j'te double et j'en profite pour t'insulter au passage. Bam ça n'en finit pas. Au final un gagnant/un perdant qui s'est fait une belle peur. Pour une semaine au moins?